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LAL.Paris8

15 avril 2007

Texte de Gaotian

Celui qui lira ces lignes ne pourra pas les comprendre. Car la personne à qui elles sont adressées n'est plus de ce monde.

Wo bu shi faguoren, wo shi shenmeren?

If i Speak un langue avec fautes trop someone dong moi?

Quand les étoiles s'allument dans le ciel, elle sont déjà mortes. Certaines. Il est rempli de doutes.

Comprendre et apprendre et interpréter sans rien retenir.

Ce texte n'est pas fait pour être lu seulement pour être entendu.

C

  e

    t 

     e

       x

         t

          e

           n

             '

              e

                s

                  t

                PAS

             FéE

                       Poor

Etre (ne plus)

                         (P) LU

Il pleut, il a plut, non pas de « t » elle est pas plute! Elle est plue. Qui? Est-ce que ça plaît?

A qui? A quoi? Pour quoi? Pour qui?

Quand le jour tombe, les mots restent même s'il n'y a plu de lumière pour les voir.

   Et j'ai beau cherché....

Où?

De l'autre côté...

Il n'y est plu.

Quand on écrit pour ne pas être lu, c'est comme écrire pour personne? On écrit toujours pour être lu.

             Quand on écrit pour ne pas être compris, on écrit pour qui? Pour quoi?

La même chose se reproduit sans cesse, on marche on marche sans faire attention jusqu'à ce qu'on se rend compte qu'on est perdu.

Voilà pourquoi

Pourquoi la forêt lui fait peur...

                                                                                       .

                                                                               .

                                                                                    .

                                                                                                     Les gout-

                                                                                                     t(es) ont beau tomber, tu n'es pas mouillée

car les feuilles des arbres te protègent

                                              Un garde du corps

                                                   En cas d'attaque

                                                      Paré à toute éventualité

                                                         Prêt à tirer sur l'ennemi

                                              Est-ce si rassurant d'être toujours à côté d'une arme

Nous avons peur des armes ou des arbres?

                                                         Vous avez peur des hommes?

NON

 Vous devriez.

Chalence,

Goûter dans la quiétude à l'éternité.

 

Juste un

  ( 01 01 01)1 stant

 

Comme la flèche qui jamais ne touche sa cible, ne jamais toucher au sens

Constamment tomber

Dans le panneau

Dos au mur.

ON 2CRIT PARCE QU4ON CROIT AVOIR COMPRIS

                    Rappelle moi demain à 5h,

ta bi1 kompri?

Pe pa te repondr, il é la!:(

    L'écriture est une imposture. Toute tentative de transcription du réel est forcément condamnée à l'échec. Comme Sisyphe condamné à pousser toujours la même pierre, l'auteur ne fait que répéter ce que d'autres ont déjà dit avant lui.

                         Alors il dit autre chose?

Quelle preuve qu'il s'agisse toujours de la même pierre.

                        Tu es ce zéro et ce un sur lequel je construirai mon église

La vie ce n'est que ça

La vie c'est tout ça

Rien et tout.

Dans un tête d'épingle, je porte l'infini.

Je l'avale

            J'ai mal à l'estomac

                     L

a

 

V

    i

      e

                                         m

                                            e

               q

          u

             i

      t

             t

                  e

Néamoins un si petit trou ne représente pas grand chose. Il n'y a pas de quoi allez aux urgences.

Est-ce que tu me comprends quand je te parle comme ça? Est-ce ce que tu me comprends? Dis? Dis! Dis! Regarde moi quand je te parle regarde moi, comment, quel langage dois-je employer pour que tu me répondes? Combien de silences t'a-t-on déjà adressé? Si l'on t'invoque est-ce que tu viens? Est-ce que c'est parce que tu es déjà dans toutes les choses? On regarde au mauvais endroit?

                   Est-ce qu'on peut tutoyer Dieu?

                                           Je peux te dire Tu?

Est-il seulement possible de parler à Dieu?

                        Dieu existe-t-il?

                              Il existe puisqu'il est là

IL est ICI

Je pense et ce que je pense ne ressemble à rien, échappe aux limites des mots, pourtant pour l'exprimer, j'y ai souvent recourt. Au final je ne dis pas vraiment ce que je pense. Alors comment serait-il possible pour un autre de le comprendre?


                                N'importe qui, n'importe quelle personne sait des choses sur nous que nous ne savons pas.


J'ai du mal à y croire,


Je n'y croit Plus


+ ou -


Après tout c'est comme la psychanalyse, c'est juste une histoire de répétitions

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15 avril 2007

Contrainte séance 3

En cours...

2 avril 2007

Texte from Noyb

Le principal le fait entrer dans la vie scolaire. Madame Limier, c’est le nouvel élève, je vous laisse lui présenter le collège. Elle a un gros cou, une vilaine ride entre les deux yeux, elle porte des lunettes de grand-mère, elle est grosse et elle sent la sueur. Assied toi là. Voilà ton carnet de correspondance. Tu écris ton nom là. Tu liras bien le règlement intérieur. Tu le signeras et tu le feras signer par tes parents. Tu remplis là aussi. Tu dois toujours l’avoir sur toi et il doit être correctement tenu. Faut mettre une photo d’identité. Tu as une photo d’identité ? Ce soir tu iras faire une photo d’identité. Et tu la colleras bien. Si tu n’as toujours pas de photo d’identité la semaine prochaine, tu seras collé. Mais je compte sur toi, tu n’oublies pas. Ce soir tu fais une photo d’identité. Elle tourne les pages du carnet. Ici, les pages de correspondances, ici les bulletins d’absences, tu dois justifier toutes les absences. Là, ce sont les punitions scolaires. Tu dois présenter ton carnet à tout adulte te le demandant. Ici, ce sont les retenues assurées par les professeurs. Tu dois faire signer par tes parents toutes sanctions reçues. Là, tu vois, ce sont les mises en garde. Vaut mieux pour toi que tu n’en aies pas. Ici c’est une nouvelle vie tu comprends. Ici on t’offre une nouvelle chance. Et tu le sais. Un autre conseil de discipline et plus aucun autre collège ne voudra t’accepter. Tu n’es qu’en 5ème. C’est le moment de redresser la barre. On en a parlé avec ta mère. C’est très clair entre nous.  Donc, au bout de trois mises en garde, tu as une observation écrite assortie de deux heures de colle et je te préviens, ici l’heure de colle c’est pas une heure d’aide aux devoirs et on n’est pas là non plus pour compter les mouches. L’heure de colle, c’est une punition. Pendant l’heure de colle tu auras donc une punition. Et si elle n’est pas faite cette punition mon petit gars, je préfère te prévenir que tu reviendras en colle jusqu’à ce que tu la finisses cette punition. Et si jamais tu ne te présentais pas en colle, ta colle serait reportée et doublée. Tu m’entends ? Et on en informerait tes parents par courrier. Et si malgré tout, tu t’avisais à ne pas te présenter à ton report de colle, tu serais sanctionné d’une observation écrite, dont un exemplaire irait à tes parents, un autre à ton CPE, un autre à ton professeur principal et un qui viendrait se poser dans ton dossier scolaire. Je ne sais pas quelle orientation tu comptes choisir mais faut que tu saches mon petit bonhomme que où que tu ailles, même en CFA, ils jetteront un œil à ton dossier scolaire. Je disais donc qu’au bout de trois observations écrites, c’est le conseil de discipline. Mais tu n’iras pas jusque là, n’est-ce pas ? Tu n’y tiens pas et nous n’y tenons pas non plus. Tu seras donc en 5ème E. Ton professeur principal sera Madame Barrault. C’est un bon professeur. C’est une bonne classe. Que t’aille pas y mettre la pagaille. On te fait confiance. On compte sur toi. Pas d’allers-retours à l’infirmerie non plus. On ne se rend pas comme on veut à l’infirmerie. Tu en informes d’abord ton professeur qui notera sur ton carnet, ici, l’heure à laquelle tu as quitté le cours. On ne traîne pas dans les couloirs. Tout élève surpris à circuler dans les couloirs sans motif valable se verra sanctionné. Tu m’as comprise ? Et ne vas pas non plus te faire renvoyer de cours. Parce que là, même chose. Ça sera une copie du rapport d’exclusion envoyée à tes parents, une autre dans le casier de ton professeur principal, une autre à ton CPE, sans oublier celle qui viendra se glisser dans ton dossier scolaire. Tu ne veux pas que ça t’arrive ? Regarde-moi quand je te pose une question. Tu ne veux pas que ça t’arrive ? Alors, sois correct. Je ne veux pas d’histoires, comme dans ton précédent bahut. Que ce soit bien clair. Tu commenceras ta journée de cours demain. Regarde dans ton carnet, tu y trouveras l’heure d’ouverture des grilles. La grille s’ouvre à 7h50 et se referme à 8h05. Si tu te présentes trop tard devant la grille, un surveillant viendra te chercher et tu passeras l’heure à la vie scolaire. Avec un passage du règlement à recopier. Et ton retard sera notifié dans ton carnet. Tu dois présenter ton carnet à la grille. En entrant, et en sortant. Tu dois le présenter sans que le surveillant n’ait à te le demander. L’emploi du temps bien en vue. Si tu n’as pas ton carnet en entrant, tu dois te présenter à la vie scolaire où on te fera une fiche jaune. Si tu n’as pas ton carnet, tu as une fiche jaune. Si tu n’as pas de fiche jaune, tu as ton carnet. Tu ne peux pas circuler dans l’établissement sans l’un ou sans l’autre. Mais attention, mieux vaut avoir ton carnet, parce que pour chaque fiche jaune tu as une heure de colle. Et au bout de trois fiches jaunes, et donc au bout de trois oublis de carnet, tu es convoqué chez ton CPE. Je préfère te prévenir, c’est le genre de mise au point qu’il vaut mieux éviter. Si tu vois ce que je veux dire. Si jamais tu as vraiment perdu ton carnet, tu dois faire une demande de renouvellement de carnet auprès de ton CPE. La demande devra être signée des parents et devra être accompagnée de la somme de 5€ que tu devras régler auprès de l’intendance, dernier bureau à droite au fond du couloir Administration. Tu dois toujours avoir ton carnet sur toi et correctement tenu et signé par les parents ou le responsable légal. Il doit toujours comporter une photo. Si ce n’est pas le cas, tu seras collé. Et je te préviens, en colle, on travaille. On n’est pas là pour faire ses devoirs ou pour compter les mouches, et si tu t’avisais à ne pas faire ta colle, elle serait reportée et doublée, et un courrier spécifiant ton manquement serait envoyé à tes parents. Vas pas croire que c’est une partie de rigolade. L’heure de colle, ça ne tombe pas quand on veut. C’est en début de journée, avant les cours, ou en fin de journée, après les cours. Les colles se font en vie scolaire, sauf celles mises par tes professeurs. Le bureau de la vie scolaire, c’est le lieu de travail des surveillants, tu dois respecter ce lieu, c’est d’ici qu’on appelle les parents. Quand tu entres, tu dis bonjour. Tµ enlèves ta casquette. Tu enlèves ta capuche. Je ne veux pas voir de chewing-gums. Pas de sucettes, ni quoi que ce soit. Les téléphones portables et les lecteurs MP3 sont strictement interdits dans l’établissement. Qu’on ne te surprenne pas avec l’un de ces trucs. Il te sera confisqué et mis dans le coffre du collège. Seul un responsable légal pourra venir le récupérer. Il devra se présenter, muni d’une pièce d’identité, auprès de l’intendance. En cas de récidive, tu seras sévèrement sanctionné. Voilà. Range moi tout ça. Tu commences les cours demain. Et sois à l’heure. Tu auras tes livres demain. Si tu as une question, tu peux venir me voir. Bienvenu dans ton nouveau collège.

 

1 avril 2007

Texte de Gaotian

  « Jeudi matin, c'était le jeudi matin. La cloche avait sonné depuis pas mal de temps déjà, je sais pas quelle heure il était précisement, parce que je suis très sérieux en cours et que je ne regarde que très rarement ma montre, d'ailleurs, c'est très malpoli, c'est Monsieur C. qui nous l'a dit. Il devait être huit heures trente sept...euh dans les huit heures quarante, oui ça devait être ça. Je ne regarde jamais ma montre. C'est mon papa qui est mort qui que me l'a offerte, je l'aime beaucoup, la montre, mon papa aussi mais je ne sais pas si je peux dire que je l'aime encore puisqu'il est mort, maman me dit que je ne dois pas dire des choses comme ça. Mais c'est pour ça que je regarde tout le temps ma montre. Pas en cours bien sûr, je vous l'ai dit, je regarde toujours ma montre dehors mais pas en cours. Et ce jour-là je n'ai pas regardé ma montre à huit heures trente sept quand la porte de la salle s'est tout à coup ouverte, et que nous avons dû subitement poser nos stylos pour nous lever.

   C'était le directeur, le directeur de l'école. Qui d'ailleurs est aussi un de nos maîtres, enfin, lui il paraît qu'il ne veut pas qu'on l'appelle « maître » mais « Monsieur ». Je connais un ami qui est dans sa classe, il me dit qu'il est très sévère, tous les matins ils font du calcul mental avec leurs ardoises et si quelqu'un fait une faute, il se fait tirer les zigomatiques. C'est Robin mon ami qui me l'a dit, et Robin il ne ment jamais. Le directeur est rentré, il y avait avec lui un enfant que j'avais jamais vu, c'est le nouveau. Il avait l'air sympa. Notre maître il a parlé avec le directeur et on n'a pas trop entendu ce qu'ils se raconté, et puis ils ont dit au nouveau de s'asseoir. Il y avait personne à côté de moi, c'est pour ça qu'il a montré du doigt par là, le directeur. Au début, j'étais content parce que même si je suis sérieux, c'est quand même bien d'avoir un camarade de classe juste à côté, de l'autre côté il y a la fenêtre. Il est venu il s'est avancé mais il a trébuché sur mon cartable. Alors quand ça a fait crac, moi, je sais plus trop, je me souviens plus, je me rappelle juste que je me suis réveillé ici. J'ai fait un rêve bizarre cette nuit, où j'allai à l'hôpital, c'est pour ça que quand je me suis levé une première fois ça ne m'a pas fait trop bizarre, d'être là tout seul dans le noir, je me disais que j'étais dans une chambre d'hopital. Mais j'avais envie, très envie d'aller aux toilettes. Je me suis levé et j'ai marché. Voilà, c'est là que je vous ai vu, dites monsieur, je peux aller aux toilettes maintenant. »

 

   Au moment de sortir des toilettes, les yeux de Pierre se posèrent sur le sol, sur un bout de papier blanc, trempé, qui s'étalait discrètement, près à se jeter sur les pieds d'un passant pressé. Il l'avait échappé belle, il se passa les mains sous l'eau et s'aspergea un peu le visage. L'eau était si froide que tout son corps fut en quelque sorte soulevé par le choc thermique, transporté vers l'arrière, au fond de soi, la couleur rouge derrière les paupières. Il s'essuya les mains et regarda sa montre: huit heures trente-neuf. Bien que ce fut le soir, les aiguilles de sa montre qui n'étaient pas censées le savoir; finir de l'emmener plus loin en lui que ce qu'avait commencé à faire les quelques gouttes glacés sur son visage, loin dans le noir, dans quelque recoin obscur de son cerveau, vers un souvenir qu'il avait oublié. Les yeux immobiles, les mains contre le lavabo, le regard qui dans la glace transperçaient le bout de papier par terre.

 

   Un matin, un mercredi sans doute, parce qu'il lui semblait que l'après-midi il était rentré tôt chez lui, à huit heures trente neuf, la montre accrochée au dessus du tableau faisant foi, alors qu'il parlait de la révolution française et des dernières paroles de Danton devant une classe d'une trentaine d'élèves de CM2, sur la porte, plusieurs coups. Le directeur était entré, l'interrompant en plein milieu de cette phrase qui, s'il avait pu la mener jusqu'au bout, correctement, était censée captiver l'attention quelques fois réticente de ses élèves. Il vit, resté dans l'angle, derrière la porte, si bien qu'on l'apercevait à peine, un enfant qu'il n'avait encore jamais vu. Sans doute un nouvel effectif pour sa classe ce qui était loin d'être étonnant compte tenu du fait que c'était justement sa classe qui a cette époque comportait l'effectif le plus faible. Il éprouvait quelques difficultés à se remémorer précisement l'allure de ce très jeune homme, les seuls détails aussi étranges que puisse être les hasard des souvenirs, concernait sa taille et sa coiffure. Il était grand, très grand, plus que la plupart des collégiens même, et il se tenait si droit qu'on avait l'impression que sa tête voulait sans cesse repousser le ciel. Ses cheveux se battaient contre on-ne-sait quel courant d'air, et se dressant l'agrandissait encore. Et sa hauteur, qui n'était ni majestueuse, ni ridicule, lui donnait un air solennel qui le rendait assez antipathique.

   Il ne se rappelle plus très bien de la discussion avec le directeur: la nouvelle stagiaire, les parents de l'élève, son père était plombier, ou quelque chose, oui il y avait une histoire avec le père. Le père?  Qu'est-ce que ça pouvait bien être? Non sans doute, ses pensées s'emmélaient-elles, c'était dans une autre classe, il avait eu un élève qui avait perdu son père dans des circonstances tragiques. Peu importait, l'élève sous l'ordre du directeur était parti s'asseoir près de Nael, d'ailleurs n'était-ce pas lui dont le père...Et il avait trébuché sur son cartable. Un cartable rouge, il s'en souvient très bien. De la même couleur que le sang. Il avait trébuché et pour ne pas tombé il s'était rattrappé à la table de Nael. Oui, c'était exactement ça. Même qu'en touchant la table, la montre de Nael était tombée sur le sol. Le nouveau en se remettant droit sur ses jambes, tentait de récupérer son équilibre et en reculant son pied gauche avait malencontreusement marché sur la montre.

    Pourquoi ? Pourquoi ? Il n'avait jamais compris. Le compas dans la trousse, les deux corps noués sur le sol, baignant....Il revit son image dans la glace lui devant, derrière le bout de papier trempé et étalé. . Il se redressa, et franchit la porte qui lorsqu'il fut passé, se referma lentement. Dans les toilettes du restaurant, vides, l'encadrure noire de la porte, prête à battre à tout moment.

1 avril 2007

Contrainte séance 2:

La description

S6000011

   Prendre un auteur d'un autre temps, dans un autre rapport au réel et réfléchir sur le décalage si décalage il y a.

Le cas de Flaubert:

" On ne choisit pas son sujet. Voilà ce que le public et les critiques ne comprennent pas. Le secret des chefs-d'oeuvre est là, dans la correspondance du sujet et du tempérament de l'auteur."

"Tout ce que j'entreprends est insensé et n'a aucun succès. N'importe il faut écrire pour soi avant tout. C'est la seule chance de faire du beau."

Incipit de Madame Bovary:

   "Nous étions à l'Etude, quand le Proviseur entra, suivi d'un nouveau habillé en bourgeois et d'un garçon de classe qui portait un grand pupitre. Ceux qui dormaient se réveillèrent, et chacun se leva comme surpris dans son travail.

   Le Proviseur nous fit signe de nous rasseoir ; puis, se tournant vers le maître d'études:

- Monsieur Roger, lui dit-il à demi-voix, voici un élève que je vous recommande, il entre en cinquième. Si son travail et sa conduite sont méritoires, il passera dans les grands, où l'appelle son âge.

   Resté dans l'angle, derrière la porte, si bien qu'on l'apercevait à peine, le nouveau était un gars de la campagne, d'une quinzaine d'années environ, et plus haut de taille qu'aucun de nous tous. Il avait les cheveux coupés droit sur le front, comme un chantre de village, l'air raisonnable et fort embarrasé. Quoiqu'il ne fut pas large des épaules, son habit-veste de drap vert à boutons noirs devait le gêner aux entournures et laissait voir, par la fente des parements, des poignées rouges habitués à être nus. Ses jambes, en bas bleus, sortaient d'un pantalon jaunâtre très tiré par les bretelles. Il était chaussé de souliers forts, mal cirés garnis de clous."

Réécrire le passage en le contextualisant dans votre temps

Contrainte de temps: 1 heure

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1 avril 2007

Texte de Gaotian

   Le froid dans la salle. La pluie, dehors contre les vitraux, le bruit entendu dans la salle. Parce que oui la pluie, bien dehors, mais ce son, léger, tic tac de l'eau contre le verre, dans les oreilles des gens dans la salle. Vaste, sous une haute voute, au milieu de l'encens. Des centaines, des milliers de prière vers le haut. Pourtant les pensées, beaucoup, presque toutes, avec la pluie, avec le vent, avec les nuages. Les épaules presque les unes contre les autres, parce que l'église presque pleine. Les bancs en ligne, de longues rangées de craquements, autant de lignes dans le silence. Une biblithèque renversée d'hommes agenouillés. Les mains liées, les yeux tournés en dedans. La salle comme la manifestation du dedans, le calme. La croyance. Le choeur éclairé, le tumulte tu. Alors pourquoi la pluie, pourquoi l'appel du dehors, pourquoi, les vitraux rouges, verts, poussièreux. Pourquoi des hommes, partout dessus, dessous?

   Le soir pas loin, les bougies de plus en plus petites, le feu. La lumière peu à peu vers le noir, la pénombre derrière les colonnes, hautes. La pénombre pas à pas dans les plis de la veste de celui au bord, sous le menton de tel autre. Dans les yeux, dans les bras dans les coeurs. Le silence. De glace. Les gouttes plus fort, la grêle, la tempête.

   Un homme pleure, la tête vers le bas, devant lui ses pieds immobiles contre le sol désespérément. Son regard contre son pied. D'abord le haut de sa chaussure puis le bout de la semelle. Quel nom pour ça? Les yeux encore plus proches du sol. Le parterre, de la pierre, une arrête, ligne droite, le chemin à suivre. De la poussière, quelque chose de sale, niché dans les recoins secrets, invisible parce que donné à la vue de tous, dedans quelque chose. Du mouvement. Du vivant. Sans doute un minuscule insecte qui. les paupières closes, retour à l'intérieur de soi. Dans la salle, la salle dans le monde. Et lui au milieu de tout ? L'inverse, impossible. La pupille et l'insecte, pas cette fois, car la vue brouillée. Par les larmes. La tête relevée vers la pluie contre le vitrail. Lui ici, lui là maintenant et lui demain cette pluie, cet insecte?

   Le yeux sur ses voisins, le regard arrêté seulement sur certaines choses. Voilà la vie.


1 avril 2007

Contrainte séance 1:

La description

S6000031

Décrire une salle sans utiliser de verbe (emploi des verbes aux participes et infinitif toléré)

Contrainte de temps : 30 minutes

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